Agonie et Félicité sont jumelles, filles de berger en Provence dans l’arrière-pays niçois. Elles n’ont pas grandi ensemble. C’est la mort brutale de leur mère qui les réunit trente ans plus tard. Elles vont essayer de comprendre pourquoi cette mère a préféré l’une et rejeté l’autre. Félicité se dit passeuse de fantôme. Elle aide les mises au clair à faire lors des décès.

Il leur faut retrouver le spectre de la mère qui se dérobe. On enquête auprès des vivants, des survivants qui leur filent entre les doigts. Cette mère est unique et multiple à la fois, elle offre plusieurs visages.

On en parle une tasse de thé à la main. On remonte le temps, on erre dans ce hameau de Bégounas en Provence.

Tout séparait les jumelles et leur quête pour ouvrir les tiroirs renfermant les secrets de famille leur donne le même élan de sororité.

Une belle écriture, non linéaire, riche de poésie et d’imprévus pour ravauder les impossibles trous dans la toile du temps. On répare, on embellit et la vie peut refleurir.

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