À l’origine, le Paquebot Georges Philippar fut inauguré en 1930. Il n’a pas eu de chance. Après x problèmes, un incendie a ravagé les cales. On répara et sa croisière inaugurale de Saint-Nazaire à Marseille en passant par Lisbonne eut lieu en janvier 1932. Tout était pour le mieux ou presque… Du moins, voulut-on l’espérer.

Le Paquebot était prêt pour une longue traversée. Ce serait en février 1932, il pourrait relier Marseille au Japon. Un voyage qui vit monter à bord des inconnus fortunés, des personnalités, dont Jacques-Marie Bauer, libraire passionné d’ouvrages rares…  À bord, se trouvaient des artistes, dont un pianiste russe, Sokolowski et de jolies femmes. Le commandant Pressagny était heureux, il rencontrait du monde et nouait des liens avec ses passagers. Une croisière en somme qui s’inscrivait dans l’histoire et prédisait des jours heureux.

Le commandant était-il en mission, une mission secrète ? Le monde connaissait bien des soubresauts… 

À bord, une petite société pour qui tout allait bien, mais ne voyait pas venir quelques menaces. Ce fut le cas avec l’arrivée de quelques Allemands. Certains admiraient d’Hitler, d’autres restaient sur la réserve… Deux camps, face à face… 

Ce qui est bien montré dans ces pages, c’est le lieu. Le Paquebot espace clos. Île flottante sur les étendues d’eau, mais à la merci de courants dangereux, au propre comme au figuré… 

Le retour fut risqué, puisqu’à nouveau le Paquebot allait être la proie des flammes. C’est d’ailleurs au cours du retour de cette croisière qu’Albert Londres, journaliste, grand reporter perdit la vie, comme d’autres personnes (une cinquantaine). Pierre Assouline avait déjà consacré une biographie à Albert Londres… On a parlé d’actes criminels, d’attentats… On n’a jamais vraiment su.

Le naufrage de ce Paquebot, annonce celui de l’Europe et le bouleversement que le monde entier va connaître. Une tragédie sans fin, dont nous ne nous sommes pas encore remis. À peine quelques accalmies, avant des reprises qui nous laissent tels des presque gisants hébétés, à jamais terrassés.

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