Christiana Moreau ne manque pas de talent. Les fées se sont penchées sur son berceau. Non seulement, c’est une conteuse de talent – La dame d’argile est son troisième roman– mais elle est elle-même passionnée par l’art et est sculptrice. 

La voici lancée dans une aventure peu commune pour évoquer Sabrina, restauratrice au musée des Beaux-Arts de Bruxelles. 

L’histoire ne manque pas d’intérêt. L’auteure nous entraîne dans un véritable jeu de pistes à travers l’histoire des arts et n’oublie pas la place des femmes, et quelques secrets de famille.

À la mort de sa grande mère Angela, Sabrina découvre dans la maison de celle-ci une sculpture d’argile d’une grande beauté qui représente un buste féminin signé de la main de Costanza Marsiato. Un besoin de comprendre et de se faire confirmer ce qu’elle soupçonne, fait qu’elle en appelle au savoir d’un ex… qui lui confirme que ce buste représente Simonetta Vespucci, modèle célèbre au quattrocento italien. Simonetta était d’une grande beauté et a inspiré beaucoup d’artistes à l’époque. Évidemment, les questions surgissent pour Sabrina d’origine italienne. Comment sa grand-mère de condition modeste est-elle entrée en possession de cette œuvre d’art qu’elle a gardée cachée dans une valise ? Sabrina veut en savoir plus et décide de partir pour Florence, le berceau de ce quattrocento et surtout découvrir qui était cette mystérieuse Costanza qui a signé ce buste ? Une femme pouvait-elle à cette époque se risquer à créer ? Costanza, fille d’un modeste potier, semble avoir osé.

On ne peut lâcher ce roman écrit avec talent et sensibilité. L’auteure sait captiver lectrices et lecteurs, les plonger dans les méandres de la beauté. Elle redonne leur place aux femmes. Elle nous raconte l’histoire, les siècles passés, les exodes, les errances pour nous offrir un bouquet d’une beauté flamboyante. 

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