

C’est bien connu, pour vivre et grandir (je parodie quelque peu l’Évangile), on a autant besoin de pain que de bonnes paroles. Les bonnes et belles paroles nourrissent et permettent à la vie de s’épanouir. C’est le thème de ce livre qui met en scène Carl Kolhoff, ancien employé de librairie à la retraite (un peu poussé dehors par la nouvelle libraire), mais qui continue de parcourir la ville, pour porter à ses lecteurs de toujours, l’ouvrage susceptible de leur convenir, l’ouvrage attendu.
On voit Carl préparer son sac, envelopper non sans amour les ouvrages, ficeler l’emballage, faire un joli nœud et entreprendre son périple. Il va d’une porte à une autre, d’une maison à un immeuble, et c’est l’occasion d’un brin de conversation, d’une peinture de différents lecteurs.
À un certain endroit, un chat à trois pattes le guette et se comporte un peu comme un chien. D’ailleurs le chat s’appelle Chien et attend sa récompense. Jusqu’au jour où Carl va rencontrer Charlotte, une merveilleuse petite fille de neuf ans qu’on peut nommer Schascha. Pour elle, il ne faut pas proposer le même genre d’ouvrage à chaque lectrice et lecteur. Il faut varier les plaisirs et ouvrir l’esprit (la vérité sort bien souvent de la bouche des enfants). On trouve intéressant, que parmi les livres proposés à la lecture certains soient des ouvrages venus d’Allemagne, de France, du Royaume-Uni (vive la diversité !).
Ici et là, est défini un bon livre et quel genre de livre existe, du feel-good qui fait du bien, finit bien, à l’ouvrage classique ou au polar et roman noir. Bien des pistes de lecture sont proposées. Elles font du bien. La lecture apaise et fait voyager, ouvre la porte des sentiments, sans lesquels, il est impossible de vivre.
Un ouvrage intelligent avec des personnages vraiment intéressants.