

Voici une histoire qui se lit comme on écoute une musique très à la mode. En boucle.
L’histoire contée par Éric Greff est l’histoire vraie d’un commercial de BMW qui rêvait d’être une star. Rock ou Pop (Pop plutôt selon les références données). Il envoie tout balader et créé un tube planétaire « Ça m’énerve ». Il y est ! Eurêka ! Il a réussi. À lui les rencontres, les boîtes de nuit, les clubs etc.
Eh bien, ce n’est pas aussi simple que cela. Helmut Fritz, le personnage inventé et inspiré de Karl Lagerfeld, (qui jouait à entortiller sa vie, à y mettre strass et paillettes) nous intéresse. Mais cet Helmut ne rend pas forcément heureux le grand rêveur qui raconte son histoire.
Une vie de star n’a rien d’exaltant quand il faut se soumettre au manageur qui règle l’emploi du temps, interviews, radios, télé, presse, concert… Plus une minute à soi… Où sont les rêves simples ? Les vrais ? Celles et ceux qui l’approchent ne voient qu’Helmut, la star… Rien que du superficiel. Comment tenir le coup ? Avec des substances… L’alcool ?
Le mieux n’est-il pas d’en finir avec Helmut ?
Ces pages racontent la sortie avec élégance et presque sobriété de ce héros qui a failli manger l’auteur.
Une prise de conscience, une introspection plutôt réussie. Mais on aurait pu éviter quelques phrases un peu ollé… Certes, je suis d’une autre époque. Mais l’idée de ce roman et son traitement, son regard sur des rêves qui conduisent au désastre, mais oui, est intéressante.