

Sans son suicide en 1963 dans un Londres glacé et glacial sauf saupoudré des chansons des Beatles, qui aurait connu la poétesse Sylvia Plath ?
Sylvia était mariée à un poète et ils avaient deux enfants de trois ans et un an. Dans ses poèmes et un roman, Sylvia traduisait son mal être de femme poétesse, d’épouse et mère de deux enfants.
La trahison du mari est l’étincelle qui gomme tout avenir et Sylvia décide de dire adieu à la vie en se suicidant au gaz, mais en préservant ses enfants. Elle ouvre la fenêtre de leur chambre, pose de l’adhésif sur les portes pour éviter les fuites…
C’est l’infirmière et nounou des enfants qui découvre le drame.
Depuis, dans l’histoire du féminisme, son histoire a été sortie de l’oubli par différents artistes, et morte, elle est devenue l’icône de la lutte des femmes.
Coline Pierré, auteure pour la jeunesse, s’est, dans ce roman, emparée de l’histoire de Sylvia et imagine qu’au dernier moment, parce qu’un des deux enfants se met à pleurer, qu’elle abandonne son projet… L’infirmière arrive et le mari est averti… Commence pour lui un sauvetage… Il se sent coupable. Mais rien n’est réglé pour autant.
Sylvia se réapproprie sa vie, retrouve force et élan pour lutter et s’affirmer. Elle sera la démonstration éclatante qu’une femme peut tout, écrire et être mère, récurer les casseroles cabossées (l’image est forte), dire son fait à l’infidèle avant de divorcer et d’être reconnue.
Ces pages montrent que tout est possible. Il y a la gravité du sujet, teinté d’humour et de dérision jusqu’à la jubilation. Peut-être ne naît-on pas femme libre ? Si conquérir n’est pas aisé, rien n’est impossible.
Ces pages réparent une injustice… Sylvia est bien devenue une des icônes du féminisme. Grâce au talent de Coline Pierré, elle a trouvé sa juste place dans la lumière.
Merci pour le lien et bravo pour tout ce que vous faites.
Bien à vous
Elise
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