

Ce livre est une radiographie de la société d’aujourd’hui, et le moins que l’on puisse dire, c’est que, le cliché est peu réjouissant.
Nicolas Mathieu poursuit son analyse au scalpel de la société dans laquelle nous vivons. Après nous les enfants (Prix Goncourt) avait quelque chose d’attachant… Des ados qui s’enquiquinent dans une vallée industrielle sur le déclin sans l’Est. Les mômes avaient 14 ans… En eux, un grand désir d’aventure. Une autre vie, quitte à voler un canot pour aller plus loin… L’amour sera là, du moins les premières expériences… Et on croisait les doigts pour eux.
Avec Connemara, (la chanson de Michel Sardou, qui dit qu’on danse la folie) on pourrait penser que ces ados ont grandi… Mais apparemment, pas pour le meilleur.
Ils ont quitté leur milieu pour se réaliser. Ailleurs, l’herbe est plus verte… Ils ont même réussi. Et pourtant, le bonheur n’est pas au rendez-vous (comme dans la chanson). La quarantaine arrivée, alors qu’on vit dans une belle maison d’architecte sur les hauteurs de Nancy, qu’on a deux enfants, un mari super, qui par amour a renoncé aux copains, à la vie d’ailleurs parce que l’épouse (Hélène) risquait de plonger dans la dépression, eh bien, le mal être poisse… Pourquoi faut-il que ce besoin de mieux, d’aimer plus et autrement vienne bousculer ce qui pouvait marcher ?
Quelques conversations avec des stagiaires (Hélène)mettent en évidence le fossé existant entre les jeunes et les quadragénaires. Les jeunes sont nés avec Internet et obéissent à d’autres codes où le bien et le mal sont des mots étrangers. On se fait battre le cœur avec des photos coquines qu’on balance… Parfois, il faut changer de lieu, tant cela devient dangereux. Hélène écoute, s’en amuse…
Que reste-t-il de cette vie ? Les teufs, les cuites à la pinte de bière ou les coupes de champagne… Tout dépend du lieu dans lequel on vit…
Et l’on parle des modes de vie de la famille, des vacances obligées pour changer d’air, de paysage, à la Grande Motte par exemple… Ouf, on laisse le F2 de côté pour quoi ? Pour s’entasser derrière contre derrière sur la plage. (Et je suis polie. Dans le texte de l’auteur, les dialogues sont parfois trash… pour coller à la réalité)
Peinture réaliste saisissante, mais « grisouille ». Balzac a peint la Comédie humaine… Mathieu Nicolas propose un regard sans concession sur un « Quotidien tragique », le nôtre, pour lequel, il n’existe, hélas, pas de remèdes. Retour à la chanson… Terre brûlée…
Un de mes prochains !
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Je serais heureuse de partager le ressenti à cette lecture
Elise
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Merci
Elise
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Elise
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