

Beaucoup a déjà été écrit sur la princesse de Lamballe, amie de la reine Marie-Antoinette qui en fit sa surintendante… Mais jusqu’ici, aucune des biographies n’a peint la princesse avec une telle justesse de ton.
Marie-Thérèse Savoie-Carignan, née dans la Maison royale du Piémont en 1749 est mariée très jeune au prince de Lamballe, jeune lui aussi, mais très occupé à courir les jupons. Le mariage semble ravir la jeune princesse qui écrit à sa mère qu’elle pourra être très heureuse. Les joies du mariage la comblent. Ils sont hélas de courte durée. Le prince la délaisse. Très vite, il est atteint par un mal lié à ses débauches Bien que révulsée, la princesse l’accompagne jusqu’au dernier souffle. Elle n’a que dix-huit quand elle se retrouve veuve. Elle trouve beaucoup de réconfort et d’amitié auprès du duc de Penthièvre, son beau-père, petit-fils de Louis XIV. Lui, est désireux de garder ses influences à la Cour et va œuvrer pour la princesse approche Marie-Antoinette. Il y réussit et la princesse devient la favorite de Marie-Antoinette. Beaucoup d’amitié les lie. La princesse de Lamballe est heureuse d’être aimée et de servir. Elle ne sait pas qu’elle a posé le pied sur un chemin qui la conduira à une mort atroce.
Cette biographie de la princesse de Lamballe nous montre les comportements des courtisans, assoiffés de pouvoirs. Comment Philippe Égalité que la reine déteste, manigancera pour faire chuter Louis XVI, tout en jouant le rôle d’ami auprès de la princesse. Un sinistre personnage qui délaisse Adelaïde, son épouse et lui prend ses enfants pour les faire élever par sa maîtresse. On voit aussi les agissements des dames de la Cour, dont la comtesse Jules de Polignac, qui s’efforce d’éliminer la princesse de Lamballe.
Or, la princesse de Lamballe qui eût se sauver lorsque les troubles ont commencé, malgré une santé fragile, d’incessants maux de tête, reste fidèle à Marie-Antoinette.
J’ai aimé le portrait de Saffrais, le médecin de la princesse, qui tente de la sauver. Mais ce que nous révèle l’auteur, c’est que sa fin tragique et honteuse ne furent pas le fait d’une foule devenue incontrôlable. Marat, Danton avaient signé, comme d’autres, sa mise à mort. Il fallait frapper fort dans l’entourage du couple royal. En finir avec la monarchie dont le sang devait couler en abondance dans les caniveaux de Paris.
L’auteur a décrit la vie d’une femme fragile. Rien ne prédestinait cette femme-enfant à devenir l’héroïne qu’elle fut par amitié et fidélité.