Voici l’histoire d’Alice… Ce n’est hélas pas, celle l’Alice au pays des merveilles, mais c’est celle d’une petite fille qui, dès l’âge de cinq ans voit sa vie s’obscurcir avec le divorce de ses parents. 

Comment survit-on à ce fait, apparemment banal, pour tant de familles ? 

L’auteure choisit de s’adresser à la gamine et de lui raconter d’après quelques photos ce qui est arrivé. Tu as cinq ans, tu as six ans, sept ans, onze puis les années défilent. Et c’est une vie déchirée. Un week-end sur deux chez Papa et sa nouvelle femme. Les vacances éclatées, un mois dans une famille, un mois dans l’autre. 

Alice subit ces ambiances sombres. Papa est tourné vers sa nouvelle femme, une harpie acariâtre qui va tout faire pour blesser sournoisement la fillette, car elle est le portrait de sa Maman, la femme que ne peut oublier le Papa. Point positif : Luc, le fils de cette femme, qui offre quelques sourires, fait écouter de la musique… La Maman a refait sa vie avec Georges et un Tom Pouce est né de cette union. Georges a quelque chose de répugnant, monstrueux tourné vers la dive bouteille et un vocabulaire ordurier qui précède les coups.

L’histoire ne se déroule pas au sein d’un univers en bas de la classe sociale. La maman est prof… De tels faits, ceux qu’Alice ne parvient pas à dire, elle n’a pas les mots, se déroulent dans tous les milieux.

L’auteure fait défiler, dans le désordre, sans doute pour montrer la confusion de l’état d’esprit de la gamine, les souvenirs d’une enfance étouffée sous la veulerie des adultes qui n’ont pas le courage de protéger celles et ceux qu’ils ont choisi de faire naître. Le plus triste voire l’inimaginable monstrueux est dans les dernières lignes du roman.

Le traumatisme est là chez Alice qui se traduit par une boulimie. Bonjour les kilos et l’envie d’en finir ! Heureusement, il y a quelques copines et les lettres. Dans les mots des autres, des auteurs peut-être est-il possible de trouver un peu de lumière.

C’est le premier roman de cette auteure, également éditrice. Il y a sans doute du vécu dans ces pages, le besoin de passer du TU au JE pour dire et enfin être soi.

À lire !

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