Alexia Stumpf, jeune auteure dont c’est le premier roman, a le contact aisé, le désir d’aller aux autres, elle qui fut professeure des écoles avant de devenir responsable de filières de formation des enseignants du second degré en Suisse. Et puis, ce premier roman à nul autre pareil.

Un roman qui met en scène Aubin, un jeune prêtre affecté, presque contre son gré à une mission peu aisée. Il rêvait peut-être de s’adresser à la jeunesse, d’être en paroisse, et le voici propulsé en milieu hospitalier pour accompagner des personnes en fin de vie, dans une unité de soins palliatifs. Dans ce même service, il va croiser des personnes très différentes, des malades et leurs familles et c’est la rencontre avec Hugo, un petit bonhomme de huit ans qui risque bien de changer la donne. Dans ce lieu appelé Chrysalide, tout être, quel que soit son âge, est appelé à une profonde mutation, à devenir autre.

Aubin va croiser Violette, femme très engagée qui a déjà une vie derrière elle et un avenir (à venir) qu’elle espère jubilatoire. Prendre ce dernier train pour retrouver Martin avec qui une vie s’est écoulée est son ultime espoir. Il y a aussi Cannelle, capable de bousculer bien des certitudes afin de permettre une mue essentielle pour Aubin.

Ce n’est pas un livre qui donne des leçons, c’est un livre de vie, bouillonnant et dont on a besoin. Il parle des blessures, des reconstructions. Dans cet espace parfois ombré, c’est Hugo qui a le pouvoir de lire dans les cœurs. « On a tous une petite voix dedans nous qui nous raconte des choses quand on est attentif, comme dit toujours la maîtresse (…) et ces choses, elles sont toujours vraies. » Les propos d’Hugo bouleversent Aubin. Hugo le devine, rassure et conclut : « C’est qu’on arrive peut-être à communiquer de cœur à cœur. »

Les questions auxquelles les grandes personnes n’ont pas de réponses, Hugo ose les poser et au fond de son cœur a peut-être déjà les réponses qui peuvent changer le cours des choses, pour le meilleur, qui est toujours à venir.

Belle leçon de vie et d’espérance.

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4 commentaires sur « Le meilleur est avenir, par Alexia Stumpf, éditions Signe »

  1. Bonjour,
    Je découvre au hasard, ce matin, cette chronique généreuse et colorée ! Je suis touchée de la savoir écrite par vous dont j’avais découvert, avec bonheur, les textes, adolescente ! Au plaisir d’une rencontre réelle et MERCI pour cette surprise littéraire ! Une belle journée à vous !

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      1. Oh ! Merci de ce compliment qui me touche, venant de vous ! J’ai découvert vos livres adolescente et j’ai toujours énormément apprécié ces univers proches géographiquement. Ils permettaient notamment une forte identification. Je n’imaginais pas alors pouvoir échanger avec vous et je me réjouis d’une vraie rencontre, autour d’un café !

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