

C’est un roman qui s’étale sur quarante-huit heures en Égypte. Une Égypte qui a connu bien des soubresauts, comme tout le Proche-Orient secoué par la jeunesse exigeant plus de liberté, rêvant d’un printemps qui enfin pourrait s’installer.
Amal, est une jeune Américaine d’origine égyptienne. Elle a justement été arrêtée et inculpée… Elle œuvrait dans une ONG. Soupçonnée d’avoir appartenu à une organisation étrangère chargée de déstabiliser le pays, elle a dû faire une année d’emprisonnement avant de regarder le soleil. Voici ces deux jours de liberté qui s’offrent à elle. Elle a fêté cette libération avec ses amis avant d’échanger avec Omar, un jeune chauffeur de taxi.
On pourrait dire que tout les sépare ou presque… Et pourtant, pendant quarante-huit heures, ils ne vont pas se quitter, du lit à la table, de la table au lit, jusqu’au moment où Amal sautera dans l’avion la ramenant aux États-Unis.
Pourquoi se retrouve-t-elle allongée sur une couche avec ce très jeune homme ? Elle ne veut pas être seule. Il y a eu cette année de solitude entre quatre murs… Omar lui fait remarquer qu’elle a de nombreux amis. Pour preuve, cette fête avec plus de cent personnes. Justement, c’est trop. Elle a besoin de se retrouver, de reprendre pied doucement. Comment après une longue diète, on ne se goinfre pas. Sauf peut-être d’amour…
Des échanges qui permettent d’en savoir plus sur l’Égypte. Ce qui est permis et qui choque au point de condamner et de priver de liberté.
L’auteur, écrivain, universitaire et diplomate égyptien connaît fort bien le Koweït, la France, le Canada et les États-Unis où il enseigne. Il est évidemment fort bien documenté, mais il y a son écriture teintée d’humour et d’autodérision. Il décoiffe comme il faut pour brosser le portrait d’un pays à travers celles et ceux qui l’habitent.