Jean Siccardi ne manque pas de talent et l’étendue de son œuvre le prouve. Historien, passionné d’histoire générale et locale, la Provence a sa préférence, il est aussi poète, aime la musique et s’est volontiers tourné vers la transmission de son art en faveur des quartiers dits sensibles. Sa famille venue d’Italie a épousé les terres de Provence et bien souvent, il en restitue le charme, la tendresse et ses mystères dans ses nombreux ouvrages.

Écrire est une passion chez l’auteur qui nous offre l’histoire d’Eugène Bellême, un solitaire qui vit simplement des maigres revenus de la ferme paternelle. Eugène ne demande rien, sauf rêver sous l’orme, caresser son chien et éventuellement le chat qui passe.

La ferme aurait été autrefois une terre de la puissante commanderie templière en Haute Provence… Enfant, son père lui expliquait la généalogie de la famille et des lieux, mais Eugène n’y comprenait pas grand-chose. 

Quand passe Bertrand Béranger, un homme étrange, apparemment cultivé, épris d’ésotérisme qui prétend être le descendant d’un membre de l’ordre du Temple auquel un ancêtre d’Eugène aurait appartenu, tout change, jusqu’au basculement.

Bertrand est sûr de lui. Comment lui résister pour entreprendre les immenses travaux qui permettront d’exhumer le fabuleux trésor, dont Eugène n’a que faire… Pour lui, l’or n’est pas le but de la vie. Mais Bertrand sait ce que Eugène ignore…

Ce que montre très bien l’auteur, c’est le face à face des deux hommes qui se retrouvent peu à peu unis dans ces recherches où tant d’hommes ont perdu la vie.

Les questions essentielles affleurent. Qu’est-ce que la vie ? Son sens ? Qui est le maître des lieux ? Dieu ou Satan ? Et quand rôde le vieux curé qui en sait plus qu’il n’en dit et n’est pas un saint homme, Eugène peu à peu se laisse gagner par les discours de plus en plus fous de Bertrand ? Faut-il le mettre en garde ? Qui a intérêt à faire jaillir la vérité ? Car les deux hommes ont partie liée et c’est tout le talent de l’auteur (fort bien documenté sur l’ordre des Templiers et des saints écrits) de montrer la quête sans doute folle, mais pas tant que ça, de deux marginaux assoiffés d’une certaine vérité, celle des origines, la leur.

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